Une enquête publiée le 17 février par France Compétence et la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail), explore les différents usages du Compte Personnel de Formation (CPF).
Trois ans après la mise en œuvre fin 2019 de sa nouvelle version, les droits à formation étant alors libellés en euros et non plus en heures, le Compte personnel de formation (CPF), géré par la Caisse des Dépôts, a permis de financer plus de 5 millions de formations pour un montant total de 7 milliards d’euros.
Selon l’étude, le CPF est utilisé principalement pour des formations en langues étrangères, en bureautique et en comptabilité. Ces formations sont souvent des formations courtes, de moins de 20 heures. Le CPF est également utilisé pour des formations diplômantes telles que des BTS ou des licences professionnelles.
L’article souligne également que les femmes utilisent davantage leur CPF que les hommes. Les personnes ayant des niveaux de qualification plus faibles utilisent également plus fréquemment leur CPF, tandis que les personnes ayant un niveau de qualification plus élevé privilégient les formations financées par leur entreprise.
Des formations plébiscitées, à visée professionnelle
Il ressort de cette étude de la Dares sur les usages du CPF (infographie interactive) que près de neuf personnes sur dix ayant suivi une formation la recommandent. Huit formations sur dix ont au moins un objectif professionnel et 35% des bénéficiaires ont pour objectif d’améliorer leurs perspectives de carrière.
Dans les trois quarts des cas, l’inscription s’est faite à l’initiative de la personne formée et près des deux tiers de celles-ci (64%) déclarent avoir mis en œuvre ce qu’elles ont appris, 19% pensant l’utiliser plus tard. La formation la plus utilisée est le permis de conduire. 35% de ceux qui étaient au chômage au début de la formation étaient en emploi lorsqu’ils ont été interrogés, et même 50% quand ils ont utilisé leur CPF pour passer le permis de conduire.
En matière de financement, 85% des personnes entrant en formation en septembre dernier dans le cadre du CPF en ont payé l’intégralité grâce aux sommes disponibles sur leur compte. 15% ont dû trouver des ressources complémentaires : 8% les ont financées eux-mêmes, 4% ont bénéficié d’un apport de Pôle emploi et 3% d’un opérateur de compétences (Opco) ou de l’Agefiph qui agit pour favoriser l’activité professionnelle des travailleurs handicapés.
En conclusion, l’article souligne l’importance du CPF comme outil de développement des compétences professionnelles, et encourage les salariés et les demandeurs d’emploi à l’utiliser pour s’adapter aux évolutions du marché du travail.
Les principaux enseignements de l’étude de la Darès en synthèse
- Le CPF a permis de financer plus de 5 millions de formations pour quelques 7 milliards d’euros
- 2 millions de personnes ont eu recours au CPF en 2021
- Coût moyen des formations : 2.000 euros pour un reste à charge constaté de 620 euros en moyenne
- Près de 9 personnes sur 10 ayant suivi une formation dans le cadre du CPF la recommandent
- Les 3/4 des utilisateurs du CPF ont été eux-mêmes à l’initiative de leur inscription à leur formation, le plus souvent sans accompagnement
- 1/3 des personnes ayant utilisé leur CPF ont bénéficié d’un accompagnement pour préparer leur entrée en formation
- 8 formations sur 10 ont au moins un objectif professionnel et 35% des bénéficiaires disent avoir pour objectif d’améliorer leurs perspectives de carrière
- Près des 2/3 des personnes formées (64%) déclarent avoir utilisé ce qu’elles ont appris, 19% pensant l’utiliser plus tard
- La formation la plus utilisée est le permis de conduire
- 1 personne formée sur 5 aurait été prête à payer l’ensemble des frais pédagogiques si elle n’avait pas pu utiliser son CPF
- 35% de ceux qui étaient au chômage au début de la formation étaient en emploi lorsqu’ils ont été interrogés, et même 50% quand ils ont utilisé leur CPF pour passer le permis de conduire